Les secrets du psaume 126

שִׁיר הַמַּעֲלוֹת: בְּשׁוּב יְהוָה אֶת שִׁיבַת צִיּוֹן הָיִינוּ כְּחֹלְמִים

אָז יִמָּלֵא שְׂחוֹק פִּינוּ וּלְשׁוֹנֵנוּ רִנָּה: אָז יֹאמְרוּ בַגּוֹיִם הִגְדִּיל יְהוָה לַעֲשׂוֹת עִם אֵלֶּה

הִגְדִּיל יְהוָה לַעֲשׂוֹת עִמָּנוּ הָיִינוּ שְׂמֵחִים

שׁוּבָה יְהוָה אֶת שבותנו (שְׁבִיתֵנוּ) כַּאֲפִיקִים בַּנֶּגֶב

הַזֹּרְעִים בְּדִמְעָה בְּרִנָּה יִקְצֹרוּ

הָלוֹךְ יֵלֵךְ וּבָכֹה נֹשֵׂא מֶשֶׁךְ הַזָּרַע: בֹּא יָבֹא בְרִנָּה נֹשֵׂא אֲלֻמֹּתָי

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Nous allons tenter ici une analyse du téhilim 126 selon le PaRDeS.
La Thora peut s’analyser en effet selon quatre directions : le Pchat (sens simple), le Remez (sens allusif), le Drach (l’enseignement), le Sod (le secret, révélé par la kabalah). Les initiales de ces mots forment Pardès, qui signifie « jardin – verger » en hébreu.
Ici nous ne ferons que tenter une approche et bien sûr effleurer le sujet.

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Ce que l’on voit influence la réalité

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Dans la Guémara (1), il est recommandé à celui qui engrange ses récoltes de prier Achem pour la béraHa / bénédiction avant de compter ce qu’il a amassé. S’il compte d’abord et prie ensuite cela est considéré comme une prière en vain.

Que cela change-t-il si l’on prie avant ou après avoir compté ? Lire la suite

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La jonction du haut avec le bas (la divine vie)

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Inspiré d’un enseignement de rav Pinches Friedman (1)

Dans un article précédent, nous avons vu qu’il fallait tenter d’accomplir chacune de nos actions dans un but spirituel :

–       Que toutes tes actions soient au nom de D.ieu (2)
–       Dans tous tes chemins, connais-Le (3)

Développons un peu plus cette idée…  Lire la suite

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La 4ième dimension

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Dans un article précédent, nous avons expliqué que les « êtres » spirituels se trouvent au delà du temps, de la matière et de l’espace – notions créées par D.ieu pour notre monde.  Lire la suite

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Citation / Le moment présent

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« Soit je concentre mon énergie sur des choses que je ne peux pas changer ou soit je garde mon énergie pour les petites choses que je peux changer…

Le passé n’existe pas sauf dans le souvenir ;
Le futur n’existe pas sauf dans notre imagination ;
Si notre montre était vraiment exacte, elle passerait son temps à dire : maintenant. »

Johnny Depp citant Damien Echols
(injustement condamné à mort aux Etats-Unis en 1994).

Photo prise à la Yechiva University de NY
« Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? »
(Pirke Avot 1; 14)

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1/64ième d’orgueil ?

Suite de l’article sur l’égo… 

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Pour aller plus loin dans notre étude, regardons de plus près la Guemara Sota (1), qui traite longuement de la gravité de la gaava / orgueil.

Elle précise néanmoins : « Rava dit : ‘celui qui a de la gaava doit être mis en Nidouy / excommunication, et celui qui n’en a pas également’ ».

Il est donc important d’avoir un minimum d’orgueil… Quelle est la quantité requise ?  Lire la suite

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L’ouïe & la vue (Olam azé / Olam aba)

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D’après le rav Tatz (La trame de la vie)

Lorsque l’inspiration prophétique se retira du patriarche Yaacov (qui, à la fin de sa vie, voulait révéler le moment de la venue du MashiaH à ses enfants, les 12 tribus), ses fils lui dirent : « Ecoute Israel, Achem est notre D.ieu, Achem est Un ». Le mot « Chema / écoute » est chargé de signification. L’ouïe est le sens qui vient le plus logiquement remplacer la vue lorsque celle-ci ne fonctionne plus. Dans l’obscurité, quand on ne peut pas voir, on doit écouter. Depuis cette époque, nous avons été dans l’obscurité quand à la venue du MashiaH et depuis lors nous avons toujours déclaré « Chéma Israel / Ecoute Israel ».  Lire la suite

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Une autre vision de la cacherout et des mistvot

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Selon un commentaire du Rabbi de Loubavitch

Les signes extérieurs des animaux (ruminants et ayant les sabots fendus pour les mammifères, possédant écailles et nageoires pour les poissons) ne sont pas les causes de leur statut d’animaux cachers mais la conséquence de leur nature profonde.  Lire la suite

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Israélien ou Juif ?

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Tiré des mémoires d’Ariel Sharon.

Mes parents ont fait partie de la troisième vague d’Alya. Malgré tout leur zèle révolutionnaire, ils savaient au plus profond d’eux-mêmes ce que signifie le fait d’être Juif. Ils connaissaient leur culture, ils parlaient hébreu. Je serai très fier de moi si j’étais capable de maîtriser l’hébreu aussi bien que mon père. Une génération de rebelles mais avec de profondes racines dans le judaïsme.  Lire la suite

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Self-esteem

L’estime de soi et le 9 Av

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L’estime de soi est l’un des fondements d’une personne.

Au delà de la « confiance en soi », qui est en rapport avec les capacités de l’individu, l’estime de soi porte sur ses valeurs. Si quelqu’un n’arrive pas à en avoir suffisamment, il risque de s’effondrer rapidement.  Lire la suite

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Rire & pleurer

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Si D.ieu maîtrise tout, cela a-t-il un sens de se lamenter ou de se réjouir ?

Une approche succincte du rire et du pleur ainsi que des « bonnes » et des « mauvaises » nouvelles à travers le Talmud et la alaHa pourrait nous enseigner une belle leçon de vie…

De nombreux textes nous incitent à éviter les fou-rires, notamment :  Lire la suite

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Pensée 8

Plongés dans ce monde
Nous sommes au coeur d’un feu d’artifice géant de plaisirs éphémères
Celui qui en comprend la futilité
Et qui sait s’en détourner
Méritera la paix et la sérénité

 

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Et l’ego dans tout ça ?

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Doit-on avoir de l’ego ?

Selon Wikipédia, l’égo désigne généralement la représentation et la conscience que l’on a de soi-même. Il est tantôt considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) ou comme une entrave à notre développement personnel (notamment en spiritualité).

Intéressant : l’égo, si important dans la construction d’une personne, serait un frein à notre spiritualité.

Qu’en pense la Thora ?  Lire la suite

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Notre propre prison

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Lorsque nous cultivons nos défauts, ils nous définissent et nous enferment.

C’est une loi physique : si quelqu’un est avare, il passera à côté de très belles expériences par avarice ; s’il est hautain, il se coupera des autres qui auraient pu tant lui apporter ; etc.  Lire la suite

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La force de la faiblesse

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La sagesse ne se calcule pas au nombre de fois où l’on dit ‘Je sais’ ou ‘J’ai compris’ mais au nombre de fois où l’on dit ‘Je ne sais pas’ ou ‘Je n’ai pas compris’.

Seule une personne déjà construite peut admettre ne pas comprendre ou avoir fait une erreur sans se sentir diminué pour autant.
 
Avouer ses faiblesses ou ses erreurs n’est pas un signe de faiblesse mais bien un signe de force intérieure.
 
Ceci est une paire de lunettes qui te permettra de mieux analyser les autres… et toi même. 
 
« Lorsque le sage ne saisit pas une chose, il dit ‘Je n’ai pas saisi.' »
Michna Avot 5; 7
 
 
Quote - Strength vs Weakness
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Keep on keeping on (L’éternelle quête)

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« Ben Bag Bag dit : ‘Creuse-la [la Torah] et creuse-la encore, car tout s’y trouve ; scrute-la profondément, grandis et vieillis auprès d’elle et ne t’en défais pas, car tu n’as pas plus édifiant qu’elle’. »  (1)  Lire la suite

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Be yourself

En jouant un jeu pour plaire aux autres, tu ne leur plais pas vraiment, ce n’est que ton image qui plait…

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En étant toi-même :
–       soit tu ne plais plus à ces « autres » et tant mieux car qui aimerait être pris toute sa vie pour quelqu’un qu’il n’est pas ?
–       soit ton « vrai » toi leur plait encore plus ;
–       soit il plaît à d’autres avec qui tu pourras vivre la vraie définition de l’amitié et de l’amour.

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Comme tout le monde, tu recherches quelqu’un qui t’aimes pour ce que tu es… Mais sais-tu qui tu es vraiment ?

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En se connectant avec son authentique « moi » on se connecte avec sa vraie vie, son vrai travail à effectuer ici-bas. Tes aspirations, bien orientées, te permettent d’aller sur ton vrai chemin, à des années lumières de là où la société voudrait t’emmener. Ecoute ceux qui t’aiment vraiment, écoute ton rav et écoute toi : tu iras beaucoup plus loin.

Rav Benchetrit rappelle souvent que le mot « exister » signifie « être à l’extérieur ». Dans le talmud cela s’appelle ‘ToHo kébaro’ : être à l’intérieur comme à l’extérieur. Etre entier, simple, c’est être éHad (un) et c’est vivre en étant serein, en étant heureux.

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Il n’existe qu’une seule crainte chez l’humain :

l’inconnu.

Ici l’inconnu, c’est toi.

La majorité des Hommes ont peur d’exister réellement :

ils ont seulement peur d’eux-mêmes.

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Comment arriver à se connecter à son véritable moi ?
Tout d’abord, prendre conscience de l’importance de vivre de façon authentique. Ensuite, se demander le plus souvent possible si ce que l’on vit / fait est en adéquation avec ce que l’on ressent :

Je ris mais est-ce que je trouve cela vraiment drôle ?
Je vais à tel endroit mais ai-je vraiment envie d’y aller ?
Je dis cela mais je le pense vraiment ?

Au départ il faut faire quelques efforts pour chercher la sincérité au fond de nous : se poser ce type de question une fois par semaine ou une fois par jour. Au fur et à mesure des jours, il faut tenter de se poser ces questions de plus en plus souvent… On y trouve un épanouissement personnel quotidien hors norme.

« Don’t be afraid to let them show
Your true colors
Your true colors
Are beautiful like a rainbow »

« N’aie pas peur de laisser s’exprimer
Tes vraies couleurs ;
Tes vraies couleurs
Sont belles comme l’arc en ciel. »

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Yom Aatsmaout dans la Thora

Nous tenterons d’aborder ici le sens caché du 5 Iyar 5708, jour de l’indépendance de l’état d’Israel.

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D’après des chiourim de rav David Daniel Hacohen et de rav Haim Cigler.

Plusieurs commentateurs ont perçu, bien avant la déclaration d’indépendance d’Israel, que le 14 Mai 1948 allait devenir une journée de délivrance pour le peuple juif…

Concernant l’année 1948, le Gaon de Vilna nous a transmis un secret (1).  Lire la suite

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Les sacrifices sous un nouvel angle

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Pour comprendre pleinement ce texte, il est crucial de prendre connaissance de deux autres articles :

– L’importance de l’harmonie entre le corps et l’esprit

– L’idéal avant toute prise de décision

D’après une étude du rav Pinches Friedman.

La paracha Vayikra, qui traite des sacrifices, indique que celui qui avait fauté devait emmener un sacrifice au Tabernacle / Temple, placer ses mains sur la tête de l’animal (semiHa) et avouer oralement ses fautes (1).  Lire la suite

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Pensée 7

Nous sommes tous reliés par un pont commun
Inuits amazoniens sioux australiens
Noirs jaunes blancs métissés
Dans les yeux de tous elle transparait
Aux quatre coins du monde un seul moteur est universel
Vécu par tous, eux et nous, ils ou elles
Quelque chose d’identique qui délivre
Qui nous pousse à espérer, à sourire, à survivre
Cette valeur fondamentale est une
Et vaut plus que toutes les fortunes
Ce fut la première chose que l’on nous donna
Et ce sera la dernière dans l’au-delà
Car il n’y aura plus que cela
Evidemment vous la connaissez
Puisque vous aussi vous la possédez
Ce diamant qui nous fait vivre chaque jour
C’est l’amour mes amis, l’Amour.

 

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L’illusion du désir

J’aimerai partager une chanson qui a beaucoup de sens.

La majorité des gens pensent que la vie des autres est meilleure, sans réaliser que chaque être a ses propres défis… Plutôt que de rêver à « si j’étais » ou « si j’avais », travaillons sur ce que nous avons car c’est tout simplement ce dont nous avons besoin aujourd’hui.

C’est l’un des sens de la bénédiction du matin « Chéassa li kol tsorki » / « Qui a fait tout ce dont j’ai besoin ».

Cette comptine « enfantine » me fait penser à une phrase du rav Benchetrit : « La vie est comme une grande course automobile mais certains ne montent pas dans leur voiture en se plaignant de leur couleur… alors que la course a déjà commencée depuis longtemps ! »

Il ne faut donc pas penser comme Essav qui dit « J’ai beaucoup » mais comme Yaacov qui dit « J’ai tout » (Paracha VayichlaH).

On passe sa vie à se plaindre du passé ou à rêver d’un futur « meilleur », sans optimiser le moment présent. Résultat : nous ne sommes jamais heureux dans l’instant, car toujours dans un regret du passé que l’on ne peut changer ou dans l’attente d’un futur incertain.

« Qui est l’homme riche ? Celui qui se réjouit de sa part. » (Michna Avot 4; 1)

Nos défauts, notre passé, nos coups durs, notre caractère, notre famille et tout ce qui nous a construit ou détruit constituent exactement ce pourquoi nous sommes là aujourd’hui : travailler et aborder la Thora et les mitsvot de cette façon si personnelle… Que personne ne pourra remplacer. Jamais.
Au boulot 😉
”

La fleur dit, “ »J’aimerai être un arbre »
L’arbre dit « J’aimerai pouvoir être
un autre type d’arbre »
Le chat désire être une abeille,
La tortue voudrait pouvoir voler
vraiment haut dans le ciel
au-dessus des toits et plonger
profondément dans la mer
Et dans la mer, il y a un poisson,
Un poisson qui a un désir secret
Celui d’être un grand cactus
avec une fleur rose dessus.

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Pensée 6

Parcours le monde et tu verras…

Les plus heureux sont les plus gentils.

Les plus aisés ne sont pas forcément les plus heureux,

car une possession extérieure ne comble pas le sentiment intérieur de bonheur.

L’adage populaire « Only hurt people hurt people » a beaucoup de sens :

ce ne sont que les gens blessés qui peuvent blesser à leur tour.

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La cigarette en question

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De nombreux versets dans la Thora nous invitent à prendre soin de nous :

« Prenez bien garde à vos âmes » (1)

« Prends garde et veille sur ton âme » (2)

« Prenez bien garde ! » (3)

Le rav MordeHaï Yafe explique dans son livre « Lavouch achoulHan arouH » (4) que ces trois versets nous demandent de nous protéger, de ne pas nous mettre en péril et de nous éloigner au maximum du danger. Le Talmud explique le premier verset comme une injonction à prendre soin de notre santé physique (5).   Lire la suite

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Pensée 5

 

Attention à ne pas aimer les lois plus que les Hommes…

 

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Qu’est ce que la sainteté ? (Le plus fort n’est pas celui que l’on croit)

La kédoucha / sainteté

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Il existe une mitsva d’être « saint » (1+2)
« Kedochim tihiou ki kadoch ani / Soyez saints car Je suis Saint ».

Selon Rachi, cela signifie que nous devons mettre des barrières et nous éloigner de la faute. Il insiste sur les interdits sexuels, « car partout où l’on trouve une barrière devant la débauche, on trouve une mention de la sainteté ».

Que signifie cette mitsva ?

La sainteté se dit en hébreu KéDouCHa. Plusieurs mots utilisent cette racine : le Kaddich (prière notamment pour les défunts), le kiddouch, la kédoucha (prière pendant la amida), les kiddouchin (mariage)… Achem lui même est appelé « Kadoch » à de multiples reprises.

La racine de ce mot est KaDaCH (קדש), qui se traduit par  » séparer », « mettre à part ». (3)

Cela signifie que lorsque l’on prend du recul à propos d’une chose, on est sanctifié dans ce domaine. Une femme est ainsi « méKouDéCHett » après le mariage : elle est sanctifiée / séparée.

Implications   Lire la suite

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Smile

By Charlie Chaplin

« Smile, though your heart is aching
Smile, even though it’s breaking
When there are clouds in the sky
you’ll get by
If you smile through your fear and sorrow
Smile and maybe tomorrow
You’ll see the sun come shining through
for you

Light up your face with gladness
Hide every trace of sadness Although a tear may be ever so near
That’s the time you must keep on trying
Smile what’s the use of crying
You’ll find that life is still worthwhile
If you’ll just
Smile »

 

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Pourquoi se déguise-t-on à Pourim ? (Les vêtements dans la Thora)

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Adapté d’un chiour de Yitshak Drai (Ohel Torah)

« Tu feras confectionner pour Aaron ton frère des vêtements sacrés, pour l’honneur et pour la majesté. » (1)

La paracha de Tetsavé, qui traite des habits du Cohen Gadol est toujours lue vers Pourim, fête durant laquelle nous avons l’habitude de nous vêtir de déguisements. De plus la Guémara (2) explique qu’il y a une similitude entre les descriptions des vêtements du Cohen Gadol et ceux du roi AHachvéroch (Assuérus) : le même mot, «tiphérèt» (splendeur), est utilisé pour décrire les deux tenues. Rabbi Yossi bar Hanina en déduit que le roi AHachvéroch portait les habits saints du Cohen Gadol ce jour décrit dans la Méguilat Esther, le 180ièm jour de son festin.

Quelle est l’origine des vêtements ? Après la faute, Adam et Hava « surent qu’ils étaient nus » (3) et fabriquèrent le premier vêtement de l’Histoire. Le mot hébreu pour « habit » est בגד / BéGuèD et a la même racine que le verbe לבגוד / trahir. Nous employons par exemple ce terme lors des taHanounim / supplications (BaGaDnou).

Nous constatons ici deux points essentiels : les vêtements proviennent d’une «trahison» et à présent ils sont eux-mêmes source de « traîtrise » (quoi de plus traître qu’un habit?). Cela pourrait être mis en relation avec la phrase (4) « Une avéra / trangression entraîne une avéra ».

En se penchant sur le mot hébreu בגד (habit) nous remarquons qu’il est composé des premières lettres de l’alphabet : beth-guimel-dalet, sans le Aleph du début. Cette lettre, qui a pour valeur numérique 1, symbolise Achem. Cela vient notamment nous rappeler que c’est « l’oubli » d’Achem qui a provoqué l’apparition du vêtement.

Revenons aux Cohen Gadol. Une préparation sans faille était requise avant qu’il ne se présente dans le Saint des saints le jour de Kippour, sous peine de mort. A l’opposé, si un homme se présentait devant le roi AHachvéroch sans se faire annoncer, il risquait la mort.

AHachvéroch portait les habits du Cohen Gadol pour sa gloire personnelle, le Cohen les portait pour glorifier le nom de D.ieu sur terre. Ainsi un vêtement peut être vu comme un outil de rebellion envers Achem ou pour expier la faute originelle de « trahison ».

C’est donc, entre autres, pour bien orienter notre pensée que la Thora nous donne tant de lois sur les habits : la tsniout / pudeur, les tsitsit, l’interdiction de mélanger le lin et la laine…

A Pourim (qui tombe 6 mois après Kippour), en changeant de vêtement pour la journée, essayons de nous rappeler qui sommes-nous vraiment derrière ces façades qui trahissent tant les autres (et nous même).

« Tout celui qui méprisent les vêtements, le vêtement ne le respectera plus » (5)
« Tout sage qui a une tâche sur son vêtement mérite la mort » (6)

Le matin, posons-nous la question :
Que cherchons nous lorsque nous nous habillons ?
A honorer Achem ou nous-même ?

Références :

1 – Tetsave (28 ; 2)
2 – Guemara Meguila 12a
3 – Berechit (3 ; 7)
4 – Pirke avot (4 ;2)
5 – Guemara BraHot 62b
6 – Guemara Chabat 114a
Cours sur ce sujet :
oheltorah.free.fr/paracha/5759/tetsave.htm

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Peut-on faire des reproches à son prochain ?

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Nous avons déjà vu qu’il fallait avoir un regard positif sur l’autre…

Comment concilier cela avec la mitsva de réprimander ?

Il est écrit dans la Thora (1) « Ne hais point ton frère en ton cœur, reprends ton prochain et tu n’assumeras pas de péché à cause de lui » (traduction du Rabbinat Français). En hébreu, le verset écrit « הוכח תוכיח »  où l’expression de toHéHa / reproche (ou plutôt ‘réprimande’ comme dans Berechit 21; 25) est inscrite deux fois, formule employée pour appuyer l’importance de la chose (« Réprimander, tu réprimanderas ton prochain »).

Le Sefer haHinouH (2) est très virulent à propos de cette mitsva.
Il explique que la redondance du terme nous invite à persister dans nos reproches envers notre prochain. La Guémara écrit à ce sujet : « même cent fois s’il le faut » ! (3) Enfin une première lecture du verset pourrait également nous faire croire que si l’on ne réprimande pas notre prochain, nous portons sa faute à cause de lui.

Comment appliquer cette mitsva ?

Tout d’abord selon le Sforno (4), le terme de toHéHa ne veut pas dire ‘réprimande’ mais ‘preuve / démonstration’, comme dans d’autres versets où ce mot est employé (5). L’idée serait de prouver que le chemin de notre ami est faux. Cela pourrait se rapprocher du verset de Pirke Avot (6) ‘Sache quoi répondre à l’Apicoros’ à propos duquel Manitou commente : « Restitue-lui le récipient qu’il a perdu ; ne le détruis pas. Sache ne pas l’anéantir. Sache mesurer ta parole, qu’elle ne soit pas un torrent qui démolit tout. » (7).

Ensuite, même pour les commentateurs qui pensent que ce terme signifie réellement ‘réprimande’, nombreux sont ceux qui ont relativisé le verset. Nous avons ainsi, grâce à nos maîtres, le réel champ d’application de cette mitsva :

Par qui doit-elle être faite ?

Pour le Malbim (8), l’une des conditions avant de pouvoir faire des reproches est de soi-même avoir une conduite irréprochable. Selon l’expression connue, si un homme imparfait dit à son prochain ‘Retire l’écharde qui est dans ton œil !’ il se verra répondre ‘Retire la poutre qui est dans le tien !’. (9)

Lorsque cette personne parfaite réprimande son prochain il faudrait également qu’elle ne faute pas à cette occasion, par exemple en ressentant de l’impatience, du mépris ou, pire, de la haine. C’est pour cela que le passage de la réprimande est entouré de mises en garde : « Ne hais point ton frère en ton cœur » dans le début du verset et « Tu aimeras ton prochain comme toi même » au verset suivant (10).
Si ces conditions ne sont pas respectées, parler serait commettre une ou plusieurs fautes.

A qui ?

Le Talmud (11) écrit que le devoir de réprimander son prochain disparaît si la personne est un fauteur invétéré éloigné de toute idée de repentir, ou s’il s’agit d’un homme violent et agressif.

Le Tana Dévé Eliyahou exclut également les moqueurs et les sots qui n’entrent pas dans la catégorie de « ton prochain » (12). – « Morigéner le railleur c’est s’attirer des avanies; réprimander le méchant c’est amener sur soi une tare. » (13) – « De même qu’on est tenu de dire ce qui peut être entendu, il faut taire ce qui ne sera pas écouté, car il est écrit ‘Ne morigène pas le railleur car il te haïrait’ (14). » (15)

La Guémara énonce un principe intéressant en ce sens (16) : « De même qu’il existe une Mitsva de dire une chose qui sera entendue, il y a également une Mitsva de ne pas dire une chose qui ne sera pas entendue. » L’une des explications les plus répandues est qu’il est préférable que ces personnes fautent de façon involontaires plutôt que volontairement (17).

Où ?

D’après Rachi, la fin du verset « tu n’assumeras pas de péché à cause de lui » signifie qu’il s’agit de ne pas lui faire honte en public.

C’est une condition sine qua non de la mitsva : en lui faisant honte, nous portons la faute sur nous et « Celui qui fait honte à son prochain en public n’a pas droit au monde futur » (18). Cela est valable aussi bien pour un enfant que pour un adulte (19).

Quand ?

Il est évident qu’on ne peut raisonner quelqu’un lorsqu’il est dans le feu de l’action. « Ne calme pas ton prochain au moment de sa colère » (20) : il faudra donc attendre après coup…

Comment ?

Lorsque Moché Rabbénou énonça les fautes commises par les enfants d’Israel au moment de son discours final, il procéda par allusion afin de ne pas les embarrasser (21).

Le rav Ovadia Yossef explique qu’entre deux personnes imprégnées de Thora, si l’un voit l’autre fauter, il pourra « aller le voir peu après en disant naïvement : ‘ C’est incroyable ! (en faisant comme s’il découvrait la chose) Regarde ce que je viens de découvrir dans les propos des décisionnaires ! Qu’il est interdit de…’ ». Ceci afin de ne pas blesser l’autre, faute de quoi il ne pourra entendre cette remarque (22). « On ne peut apporter à l’autre une vérité adaptée uniquement si l’on se trouve dans une logique de fraternité » rav Benchetrit (23).

Avec quelles intentions ?

Les reproches envers autrui sont souvent plein d’égo : lorsque nous repérons une faille chez l’autre, nous pouvons avoir l’envie de nous grandir par rapport à lui. Mais on ne devient pas plus grand en rapetissant les autres… « Fais attention de ne pas aimer les lois plus que les Hommes ».

Souvent, « Celui qui condamne les autres voit en eux ses propres fautes » (24). Il faudra donc faire attention que même dans nos paroles « Tous nos actes soient au Nom du Ciel » (25).

Cette mitsva est-elle applicable de nos jours ?

Déjà, à l’époque de la Guémara, Rabbi Elazar Ben Azaria disait (26) : « Je serais bien étonné s’il y avait dans notre génération une personnalité sachant parfaitement réprimander ! »… Compte tenu de tous les éléments suscités et du faible niveau de notre génération, de nombreux décisionnaires récents sont très prudents sur l’application de cette mitsva.

Le rav Ovadia Yossef va jusqu’à dire : « la réprimande est inutile vis-à-vis des personnes qui profanent le Chabbat à notre époque » (27). Peut être que la meilleure façon d’influencer notre entourage aujourd’hui n’est pas dans le reproche explicite et plein d’égo mais dans l’exemple discret : « La manière de faire passer le message, sa teneur, son esprit… c’est cela qui fait passer le message » (28).

Aussi selon le rav Sitruk, nous reconnaissons un vrai Rav dans sa douceur et son timbre de voix, comme l’a dit le Roi Salomon à propos de la Thora : « Tes voies sont des voies pleines de délices et tous tes sentiers sont Paix » (29).

C’est donc peut être grâce à notre regard positif et notre attitude bienveillante que les choses pourront avancer.

Avec délice et paix.


Références :

1 – Kedochim 19 ; 17
2 – Sefer haHinouH Mitsva 218
3 – Traité Baba Metsia 23a
4 – http://tora.us.fm/tnk1/kma/qjrim1/ykx.html
5 – Béréchit 20 ; 16 / Béréchit 24 ; 14 / Béréchit 31 ; 37
6 – Michna Avot 2 ; 14
7 – http://cohen.raphael.pagesperso-orange.fr/morale/N3937.htm
8 – http://www.judeopedia.org/blog/2012/05/02/reprimander-sans-haine-grjo
9 – Traité Baba Batra 15b
10 – Kedochim 19 ; 18
11 – Traité AraHine 16b
12 – http://halakha.over-blog.fr/article-halakha-rav-ovadia-yossef-ch-lita-49746748.html
13 – Michlé 9; 7
14 – Arakhine 16b
15 – Commentaire du Méam Loèz sur Michlei
16 – Traité Yevamot 65b
17 – Gaon Rabbi Zalman
18 – Pirke Avot 3 ; 15
19 – http://www.halachayomit.co.il/FrenchDisplayRead.asp?readID=1422
20 – Pirke Avot 4 ; 18
21 – Rachi sur Devarim 1 ; 1
22 – Traité Kiddoushin 70a
23 – Pirke Avot 2; 12
24 – Traité AraHin 16b
25 – Vidéo du rav Benchetrit sur ce sujet : http://ravbenchetrit.com/module/prestavod/player?id_product=34
26 – Michlei (proverbes) 3; 17

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Pensée 4

Il ne faut pas dire « défauts » mais « défis »

 

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Le regard sur l’autre

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Adapté d’un chiour de rav Parsy et du site Morasha Syllabus.

En guise d’introduction je souhaite rappeler qu’il est important de garder son intégrité physique et morale quelque soit la situation que l’on traverse. S’abandonner à aimer les autres de façon excessive peut nous nuire et il en est de même lorsqu’on ne s’éloigne pas des personnes négatives.
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » : jusqu’où dois-je aimer l’autre, quelle est la limite ? Réponse : Toi-même, pas plus. Cela rejoint l’idée que le maasser (la dîme au pauvre de 10% de nos revenus) ne doit pas excéder 20% (0). Nous devons aimer et aider les autres, pas nous perdre en route. Sinon, à terme, nous ne pourrions aider ni les autres ni nous même.

Notre rapport à l’autre

De très nombreux textes nous mettent en garde contre les jugements négatifs que l’on pourrait avoir vis-à-vis d’autrui. Extraits :

– « Ne juge pas (négativement) ton prochain avant de t’être trouvé à sa place. » (1)
– « Tu dois juger ton prochain favorablement. » (2)
– «  Si tu vois quelqu’un accomplir une action qui peut être interprétée positivement ou négativement, accorde-lui le bénéfice du doute. » (3)
– «  De même que nous devons juger équitablement dans un tribunal de justice, nous devons accorder le bénéfice du doute dans les salles d’audience de nos esprits. » (4)

Pourquoi n’y a-t-il pas écrit directement « ne juge pas » ?

Dans nos sociétés contemporaines, la notion de « ne pas juger l’autre » est relativement comprise. A priori nous pouvons y trouver du bon sens : chacun a sa vie et si les actions d’untel ne sont pas très louables je n’ai pas à le juger car à moi aussi il m’arrive de commettre des impairs…

Or, la Thora nous demande de juger l’autre, mais positivement.
De nombreux commentateurs expliquent qu’il est dans la nature humaine de juger. A peine parlons-nous avec quelqu’un ou entendons-nous un fait, notre esprit ne peut s’empêcher de commettre un jugement. Aussi, la Thora nous demande de prendre cette pensée et de la transformer en jugement positif, trouver par exemple des circonstances atténuantes à la personne.

De plus, si nous ne pouvions juger l’autre d’aucune façon, alors cela sous-entendrait que nos destins ne sont pas reliés, or « chaque Israel est responsable l’un vis à vis de l’autre » (5).

Comment juger l’autre positivement ?

Rav Avraham Ehrman (6) a proposé une explication passionnante du verset « Tu aimeras ton prochain comme toi même ». Pour lui, aimer l’autre « comme soi-même » signifie user des mêmes arguments pour justifier nos défauts afin d’excuser ceux des autres. De la même façon que nous nous excusons facilement nos erreurs, alors nous pouvons en faire autant pour ceux qui nous entourent.

Au delà de pardonner les erreurs des autres, il nous faut trouver leurs qualités, ce qui peut représenter un vrai challenge. C’est pour cela que Rabbi NaHman de Braslav nous enseigne qu’il faut essayer de trouver au moins un point positif chez l’autre (la nékouda tova, notion récurrente dans ses écrits), ainsi qu’il est dit dans Pirke Avot : « Qui est l’homme sage ? Celui qui apprend de tout homme. » (7)

Comme dans l’eau le visage répond au visage,
ainsi chez les hommes les cœurs se répondent. (8)

Lorsque l’on vint annoncer à Yaacov que son frère Essav venait pour le tuer, Yaacov s’efforça de penser en son cœur de bonnes choses à son égard, jusqu’à ce qu’il redevienne comme son frère (9), ainsi qu’il est écrit : « Il passa devant eux et se prosterna sept fois, jusqu’à ce qu’il arrive près de son frère » (10). Grâce à cela Essav « courut à sa rencontre, l’enlaça, tomba sur son cou, l’embrassa et ils pleurèrent ».

« La mitsva de juger les autres favorablement sert de catalyseur pour parvenir à la paix et à l’amitié entre les gens. »  (11)

Nous voyons ici l’influence que peut avoir un bon regard sur l’autre : une vraie leçon de pensée positive… datant de plus de 3 000 ans.

Un verset des Téhilim (12) nous apporte un enseignement similaire :
« Encore un peu et le méchant ne sera plus ; tu observeras sa place, il en aura disparu. » Selon Rabbi NaHman (13), ‘encore un peu’ signifie : en trouvant ‘un peu’ de bien en chaque personne, même la plus mauvaise, celle-ci acquiert un nouveau statut et bientôt le ‘méchant aura disparu’.

Charité bien ordonnée commence par soi-même

Il n’est pas aisé de trouver du bon chez les autres lorsque l’on n’en trouve pas chez soi… Vous l’aurez compris, les enjeux sont de ne pas se juger négativement sur ses propres erreurs passées et surtout de trouver son ou ses points positifs.  En faisant des listes, en se regardant dans un miroir, en demandant à des amis, etc.  Lorsque nous prenons réellement conscience de nos forces, en toute authenticité, alors nous existons pleinement.

Le but premier du lachon ara et du ‘mauvais œil’ est de se sentir supérieur à l’autre. Si l’on existe réellement, nous n’avons plus besoin de nous sentir supérieur aux autres et l’on ne se sent pas agressé par l’extérieur. Lorsque nous nous aimons, nous aimons les autres.

La haine n’est jamais due à un élément extérieur : elle est d’abord intérieure. Les événements ne seront que révélateurs de ce que l’on porte en nous.

« Rabban YoHanan ben Zakaï dit à ses élèves : ‘Sortez et cherchez quel est le droit chemin auquel l’homme doit s’attacher.’ Rabbi Eliézer répondit : ‘Un oeil bienveillant’. Rabbi Yéhochoua : ‘Un ami bienveillant’. Rabbi Yossé : ‘Un voisin bienveillant’. Rabbi Chimon dit : ‘Celui qui distingue ce qui va naître’. Rabbi Eléazar dit : ‘Un bon cœur’. Le maître répondit à ses élèves : ‘J’apprécie les paroles de rabbi Eléazar ben EraH, car elles contiennent toutes les vôtres’ ». (14)

Ce bon cœur commence certainement par l’amour propre.
Au boulot 😉

Au fait, comment concilier cette notion avec la mitsva de réprimander ?

Références :

0 – Guemara Ketouvot 49b
1 – Pirke avot 2; 4
2 – Talmud Chavouot 30a (sur Vayikra 19; 15)
3 – Rashi sur ce passage
4 – Sefer haHinouH, mitsva 235
5 – Talmud Shavuot 39a
6 – Livre « Journey to virtue » 2; 12
7 – Pirke Avot 4; 1
8 – Roi Salomon / Proverbes (Michlei) 27; 19
9 – Livre « Paracha » de Leket Eliahou / VayichlaH pages 361 a 363.
10 – VayichlaH 33; 3
11 – Sefer haHinouH, mitsva 235
12 – Téhilim 37 ; 10
13 – http://davidtrauttman.blogspot.fr/2009/05/ya-dla-joie.html
14 – Pirké Avot 2; 9
Chiour à propos du regard sur l’autre :
http://www.morashasyllabus.com/French/class/le%20critique.pdf

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Pensée 3

Aime toi et le Ciel t’aidera

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Keep the Faith

« D.ieu est le maître de chaque détail de notre vie, c’est le sens de « koné akol » (qui possède tout) dans la amida »
Rav Dessler

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Quid des grandes émotions en contradiction avec la raison ?

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Nous avons déjà vu qu’il fallait tenir compte de ses émotions dans nos prises de décisions… 
Pourquoi nous arrive-t-il d’être attiré par des choses qui semblent si loin de la Thora ?

Une première réponse serait de dire que si l’on est attiré par quelque chose de négatif, c’est que cela correspond à notre tikoun, notre réparation à faire sur Terre. Selon la Hassidout, la mitsva que l’on a le plus de mal à accomplir est une indication de notre mission ici bas : corriger ce trait de caractère ou cette pulsion. Un autre mode de pensée (shita) explique que la mitsva que l’on apprécie le plus est notre raison de venue sur Terre : nous devons nous y appliquer au maximum. Plus sympa (et plus facile) quand même mais dans le fond pas si loin de la première idée, à méditer…

Pour comprendre le deuxième axe de réponse, il faut d’abord éclaircir un principe spirituel important : ce qui possède le plus de force positive attire le plus de forces négatives.

Les forces du mal sont en effet attirées par la sainteté. C’est pour cela que le corps d’un Juif mort est impur, contrairement au corps d’un non-Juif (Yebamot 20a). Le Or Hayaim Akadoch prend l’exemple de deux pots : l’un dans lequel il y avait du miel que l’on a vidé et l’autre qui a toujours été vide. Si on les met dehors, les insectes seront attirés par celui ayant contenu du miel.

On peut ainsi remarquer que si l’élément le plus saint de la création est l’être humain (nous avons le devoir de profaner chabat ou kipour afin de sauver notre prochain), à contrario l’impureté la plus grande est celle d’un corps mort (avi av atouma). Dans le même ordre d’idée, le lieu le plus sacré sur Terre fut le Temple de Jérusalem et plus précisément la pierre centrale du mont du Temple sur laquelle reposait le Kodesh Akodashim (Saint des Saints). Après la destruction du 2iem beit amikdash, une église y fut construite : une avoda zara (idolatrie) qui revêt une grande impureté.

Allons plus loin… Les deux anges se situant au dessus de l’Arche d’alliance (au sein du Kodesh Akodashim) symbolisent l’union entre Achem et le peuple juif. Si le peuple ne vit pas en accord avec les principes de la Thora, les anges se tournent le dos. Selon la kabbala, lorsque l’union entre D.ieu et son peuple se fait ici bas, alors les anges s’unissent réellement. Un midrash rapporte que lorsque les romains sont entrés dans le Saint des Saints et ont vu cela, ils furent choqués : d’après la Chrétienté, l’union sexuelle entre un homme et une femme était un acte animal, négatif. Comment cela pouvait-il être représenté dans l’endroit le plus Saint du Judaïsme ?

Vous avez compris la réponse : l’acte sexuel est la mitsva la plus élevée entre un mari et sa femme (la chéHina / Présence Divine réside parmi eux). Il est donc logique que le plus grand yetser ara / mauvais penchant soit dans ce domaine…

Une image revient souvent dans le Judaïsme. L’animal se déplace généralement à quatre pattes : son cerveau, son coeur et son ventre se situent tous sur la même ligne horizontale, au même niveau. L’homme, lui, avance de façon verticale et possède donc la tête en hauteur, puis le coeur et enfin le ventre. Tâchons de rester des « hommes » en faisant toujours passer la tête avant le reste…

Ainsi, lorsqu’une tentation survient, elle peut être signe d’un grand potentiel de sainteté : la surmonter serait glorifier le nom de D.ieu de façon exponentielle et avec un peu de mérite, le véritable sens de votre épreuve nous sera dévoilé par la suite. Attention tout de même à ne pas aller vers les épreuves : « Ne te fais pas confiance jusqu’au jour de ta mort ! » (Avot 2, 4).

Rav Benchetrit a évoqué une idée similaire. Avant de recevoir la Thora, les béné Israël ont eu l’épreuve du « veau d’or ». Cela est très révélateur… Avant une grande révélation spirituelle, il y a toujours une épreuve difficile. Prenons le raisonnement inverse : une grande épreuve signifie qu’un dévoilement spirituel est imminent. Il faut donc savoir ouvrir l’oeil pour ne pas tomber à l’obstacle juste avant la victoire !

Plus facile à dire qu’à faire mais si l’on constate le potentiel hautement négatif d’une situation, alors on se rappellera du potentiel positif immense que l’on peut (que l’on doit) en tirer.

Good luck my friends 😉

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Pensée 2

Le judaïsme n’est pas tant une affaire de « bien » ou de « mal »
mais plutôt de « vrai » ou de « faux ».
La Thora te montre ce qui est vrai,
à toi de t’y confronter (et de grandir)
ou de fuir cette Vérité (au risque de redoubler la Grande école).

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Les cheveux ? Oh la barbe !

Pourquoi les femmes doivent-elles se couvrir la tête ?
Pourquoi un homme ne peut-il pas se raser la barbe avec une lame ?
Quel est le sens de la coupe de cheveux des enfants de 3 ans ?

Nous tenterons de découvrir le sens caché de ces mitsvot…

Beaucoup de textes font allusion aux phanères (ongles, cheveux, poils) : les Léviim, avant de servir au Michkan (Tabernacle dans le désert), devaient se raser entièrement le corps (1), l’interdit de jeter les ongles à terre une fois coupés, se laver les mains après, la coutume de couper les cheveux d’un enfant à partir de 3 ans (2), etc…

Globalement, les cheveux masculins sont traités de façon assez péjorative dans la Thora. Essav est ainsi appelé « homme velu » (3) et il n’est pas convenable pour un homme d’avoir des cheveux trop long, raison pour laquelle un nazir (4) devait se couper les cheveux après sa période de néziroute (5).

Pour les femmes, si tous les décisionnaires s’accordent à dire qu’une femme mariée doit se couvrir les cheveux, beaucoup conseillent vivement même aux jeunes filles de mettre un kissouy roch (couvre-chef) lors de leur prières (6) ou si elles lisent le TanaH en mentionnant le nom de D.ieu (7).

Une idée commune apparaît : un sens négatif est attribué à ce qui pousse sur notre corps.

D’après le Zohar (8), les cheveux et les ongles sont la source d’alimentation de la klipa (impureté). Le Arvé NaHal développe cette idée et écrit (9) que les cheveux représentent la richesse au sens négatif et, plus globalement, les excès de l’Homme. Le Yearot Devash (10) explique que c’est l’une des raisons pour lesquelles on devait raser la captive (11) : pour l’empêcher de revenir à ses anciens modèles… ses excès devaient être réduits au minimum.

Selon Abravanel (12), c’est pour cela que les Léviim devaient se raser entièrement le corps – après s’être éloignés du camp et s’être purifiés : ils se séparaient, par cette procédure, de toute convoitise et envie matérielle (13). Tout comme les cheveux et les poils sont extérieurs, «étrangers» au corps, les Léviim devaient s’éloigner des actions sans rapport avec leur véritable but pour être apte à servir au Tabernacle : le rasage est le symbole de la réduction à néant de l’ego (14).

Ceci dit, il est interdit aux hommes de se raser les coins des cheveux à la lame. Le rav Pinches Friedman développe cette idée sur la symbolique des « péot » (15). Ainsi, D.ieu ne désire pas que l’on se coupe totalement des plaisirs de ce monde mais que l’on puisse diriger ces envies pour l’amour du Ciel : les bénédictions matérielles jouent un rôle important et bénéfique dans le service d’Hachem, encore faut-il savoir bien les orienter.

Concernant les femmes, nous comprenons mieux l’un des intérêts du kissouy roch : se préserver des puissantes forces négatives de l’impureté des cheveux et pouvoir concentrer leur énergie afin d’apporter une meilleure braHa / bénédiction à leur foyer. De nombreuses braHot sont en effet mentionnées dans le Zohar pour une femme mariée se couvrant les cheveux (16).

Le jeune enfant a, quant à lui, besoin de cette force terrestre pour pouvoir se constituer spirituellement (17) : comme un arbre (18) que l’on vient de planter et à qui on ne peut cueillir les fruits avant trois ans (car la klipa est « trop forte » avant).

Concernant la barbe, le sens simple des versets nous demande de ne pas la raser à la lame afin de ne pas imiter les pratiques idolâtres de l’époque. La kabbala (sens caché) nous enseigne à travers le Zohar que chaque partie du corps humain fait écho à des notions spirituelles. Par exemple la tête correspond à HoHma, Bina et Daat, la droite au Hessed, la gauche à la Guévoura, etc… La barbe, elle, correspond aux 13 attributs de miséricorde (que l’on récite notamment à kippour : El, RaHoum VéHanoun…) (19). Aussi, déraciner la barbe correspondrait à déraciner la miséricorde Divine qui se trouve en nous (20).

Vous l’aurez compris, les cheveux correspondent à la « rigueur » (Din) et la barbe à la « raHamim » (miséricorde)…

Si cet article nous a fait prendre conscience de l’importance de chercher des raisons plus profondes à notre pratique, alors c’est déjà gagné 😉

PS : Suite à une question, il est permis à la femme de se raser à la lame (car elles n’ont pas de barbe à proprement parler).

Références :

1- Bamidbar 8 ; 7
2 – Le Rabbi de Zanz (Divrey Yatsiv, Y.D. 133) insiste pour que la coupe de cheveux soit impérativement faite à l’anniversaire de trois ans.
3 – Bereishit 27 ; 11
4 – Quelqu’un qui, à l’époque du temps, prenait sur lui de ne pas se couper les cheveux, ni entrer au contact d’un mort, ni boire de vin pendant (minimum) 30 jours.
5 – Rav Sitruk
6 – Rav Matsliah Mazouz (Shout Ich Matsliah, Heleq O »H, Siman 24); Rav Ovadia Hadaya (shout Yaskil ‘Avdi Tome 7, p. 289a); Rav Itshak Yossef (Sefer Otsar Dinim Laïcha Vélabat Siman 37, Sa’if 10 -voir également note 10- et dans le Siman 3 sa’if 5 et note 6). Source : techouvot.com
7 – Yalqout Yossef : « Il n’y a pas lieu d’empêcher les jeunes filles célibataires qui ne se couvrent pas la tête dans le domaine public de réciter des bénédictions et des prières la tête découverte (…) A priori, il est toutefois préférable de leur dire de se couvrir la tête lorsqu’elles font une prière ou récitent des bénédictions, ainsi que lorsqu’elles récitent le TanaH et mentionnent le nom de D.ieu. »
8 – Idra Zouta Kadisha – Zohar III, 287B à 296B (entre autres)
9 – Paracha Behar
10 – Partie 1, Drash 6
11 – Devarim 21; 12
12 – Paracha BéaalotéHa
13 – Selon Rav Chimchon Refael Hirsch, le système pileux qui protège la peau représente la tendance isolationniste d’une personne cherchant à se tenir à l’écart de la société pour se préserver des mauvaises influences extérieures. Les Leviim devaient ainsi témoigner par leur rasage qu’ils allaient se dévouer entièrement au service de D.ieu et de leurs frères sans former une caste indépendante, rejetant les autres avec mépris.
14 – http://www.yechiva.com/index.php?option=com_content&view=article&id=451:behaalotekha-le-levi-en-devenir&catid=104:beaaloteha&Itemid=161
15 – Dvar Thora paracha KoraH
16 – « Alors ses enfants seront comme des plants d’un olivier, qui ne perd ses feuilles en aucune saison et reste supérieur à tout arbre. Ses enfants excelleront et son mari pourra recevoir la bénédiction d’en Haut comme d’en Bas et sera nanti de richesses, d’enfants et de petits enfants… » (Zohar 3/124a-b; 125a-b;126a)
17 – « Une Couronne Sur Sa Tête » de Joëlle Malki
18 – « Car l’Homme est un arbre des champs » (Dévarim 20 ; 19)
19 – Kabbala (Zohar)
20 – Siphra di-Zenioutha – Zohar II Exode 176b-179a

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Les femmes et les chaussures dans la Thora

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D’apres une étude de Rav Pinches Friedman
(Parachat Chemot)

Le rav met en parallèle les deux mistvot que Moché reçut devant le buisson ardent (‘Ne t’approche pas’ et ‘Enlève tes chaussures’) aux deux mitsvot que reçurent les Béné Israel devant le Mont Sinaï (ne pas s’approcher de la montagne et se séparer de leur femme). Le premier événement étant une préparation spirituelle au second, un lien existe entre ces mitsvot. De plus le Midrash explique (1) que le mont Horev (buisson ardent) et le mont Sinaï (don de la Thora) constituent, en fait, le même endroit.

De cette mise en parallèle nous constatons que les femmes sont liées symboliquement aux chaussures : la mitsva de se déchausser trouve sa résonnance dans la mitsva de se séparer de sa femme.

Aussi le Zohar Akadoch explique à de nombreuses occasions (2) que la demande de D.ieu à Moché d’enlever ses chaussures est également une allusion à se séparer de sa femme, symbolisée par la chaussure.

Quel est donc le rapport entre les deux (si ce n’est que les femmes adorent les chaussures) ?

Rabeinou BeHayei (3) explique que les chaussures représentent les biens et valeurs matérielles. De la même façon qu’une personne peut facilement retirer ses chaussures, il est possible de se débarrasser de ses valeurs matérielles, étape indispensable avant d’être en contact avec la ChéHina / La présence Divine.

Ainsi devait-on retirer nos chaussures en entrant dans le Temple de Jérusalem, tout comme les Cohanim doivent aujourd’hui encore se déchausser durant la birkat Cohanim car « en tout endroit où la ChéHina se révèle, il est interdit de rester chaussé » (3’).

Selon le Zohar (4) D.ieu, en demandant à Moché de retirer ses chaussures, voulut qu’il puisse être séparé de tous besoins matériels afin de pouvoir se connecter en direct avec la Chekhina / la présence divine.

Nous pouvons alors nous demander pourquoi de nombreux textes nous imposent le port des chaussures : « Celui qui ne porte pas de chaussures fait partie des sept catégories de personnes qui ne peuvent avoir droit au monde futur » (5) , « Une personne doit aller jusqu’à vendre les poutres de sa maison, si nécessaire, afin de s’acquérir des chaussures » (6), «L’Homme doit tout faire pour posséder des chaussures (7), etc.

Si le Maarcha (6) explique cela pour des raisons techniques (afin de ne pas se blesser et pour se protéger du froid), d’autres commentateurs écrivent que c’est pour nous protéger des mauvais esprits et de la malédiction de la Terre (8).

Le Rama de Pano écrit dans son livre « Assarah Maamarot » qu’après la faute originelle, la Terre fut maudite par D.ieu : « Maudite soit la Terre à cause de toi » (Béréchit 3 ;17). Par conséquent, l’Homme doit porter des chaussures pour créer une séparation entre lui et la terre.  D’ailleurs le mot נעל / Chaussure peut se lire ‘על ‘נ / Sur les cinquante (degrés d’impureté, représentés par la Terre) (9).

C’est pour cette raison que, telle la chaussure qui ne doit pas quitter nos pieds, un homme se doit d’être marié :

– « Il n’est pas bon que l’Homme soit seul » (10) ;
– « Un homme doit constamment prendre soin d’honorer sa femme, car sa maison n’est bénie que grâce à sa femme » (11) ;
– « Un homme sans femme n’est pas heureux, n’a pas de bénédiction, n’a pas de bien (…) à l’ouest d’Israel on rajoute qu’il est également dépourvu de Thora » (12).

La femme peut également être comparée à la chaussure lorsque Rabbi Hanina explique que pour étudier la Thora en étant pur, un homme devrait d’abord se marier et ensuite étudier (13) : comme la chaussure sépare l’Homme de la malédiction de la Terre, la bénédiction d’un homme ne peut venir que par le mérite de sa femme.

Grâce à elle il pourra étudier la Thora en état de pureté et grâce à elle il sera séparé de la malédiction de la Terre.

Références:

1 – Midrash Chemot Raba 2; 4
2 – Pekudé 222a, Houkat 180a…
3 – Explication sur le verset dans Chemot 3; 1
3’ – Chemot Raba 2; 6
4 – Nasso 148a
5 – Guémara Pesahim (113b)
6 – Guémara Chabat (129a)
7 – Guémara PessaHim (112a)
8 – Explications rapportées par rav Rozenberg
9 – Rav David Ménaché
10 – Béréchit 2; 18
11-  Guémara Baba Metsia (59a)
12 – Guemara Yevamot (62b)
13 – Guémara Yoma 72b / Explication sur le Téhilim 19 ; 10
Autre dvar Thora sur les chaussures : http://www.torah-box.com/news/chemot-se-dechausser-marque-d-honneur-ou-de-mepris,598.php

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Etre et Avoir

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Inspiré du Rav Dessler ZL.

Il est assez simple d’appréhender un enseignement intellectuel mais lorsqu’il reste en dehors de nous il est uniquement considéré comme un « avoir ».
A contrario, lorsque nous vivons pleinement cette enseignement il se transforme en « être ».

Ces notions sont ramenées dans Aleinou léchabéah : « Reconnais aujourd’hui » (connaissance intellectuelle) « et ramène-le dans ton coeur » (fais-en une réalité).

Ici-bas la notion d’ « avoir » est fictive (en hébreu pour dire « j’ai » on dit « Yesh li » / il y a à moi) : le mot « avoir » n’existe pas car l’homme au fond ne possède rien.

Sur Terre nous devons nous efforcer « d’Etre » des tsadikim, alors dans le monde futur nous « aurons » notre réelle récompense : on ne peut parler « d’Avoir » que pour le Olam Aba.

(Ainsi ce que l’on possède réellement sont uniquement nos bonnes actions.
C’est pour cela qu’il est un non-sens de chercher le bonheur -sentiment intérieur- dans la possession – qui reste extérieure.)

On ne peut atteindre le plaisir et la jouissance que lorsqu’on a obtenu quelque chose qui manquait : « Dans le monde à venir les tsadikim sont assis et jouissent de la Chekhina / la splendeur Divine ».

Après avoir essayé d’ « être » pendant 120 ans, nous pourrons enfin « avoir » réellement.

Etre pour Avoir 😉
(Mihtav Meeliahou Tome 3)

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Pourquoi l’Homme faute-t-il ?

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Vaste question mais nous allons quand même essayer d’apporter quelques éléments de réponses, histoire de mieux cerner notre adversaire 😉

Le rav Haim Vital explique dans son livre Chaarei Kedusha (1) que l’homme a été créé à partir des quatre éléments fondamentaux, qui possèdent chacun une facette négative et une facette positive.

Le feu : représente l’arrogance, la colère, la recherche des honneurs et la haine / son côté positif est l’humilité.
L’air : la parole négative, le lachon ara, la flatterie, le mensonge / garder son calme et sa bouche en est la réparation.
La terre : la fainéantise, la tristesse, le désespoir / être heureux de sa part en se rappelant que tout vient d’Achem et Le servir avec empressement est l’antidote.
L’eau : la jalousie, les envies et les plaisirs / s’éloigner des excès et des plaisirs interdits en représente le tikoun (réparation).

Nous avons donc ces éléments naturels en nous (2). Chaque personne aura des traits négatifs spécifiques et devra les combattre avec leur opposé (3).

La faute vient briser l’armonie d’entre ces quatre éléments… Le Tikouné Zohar explique (4) que les sacrifices (à l’époque du Temple) les réunifiaient pour la gloire d’Achem : le feu, la confession orale des fautes (l’air), le sel de mer qui accompagnait les sacrifices et les libations d’eau à Souccot et enfin l’autel lui-même qui devait être fait de terre (5).

Aujourd’hui l’autel du temple est remplacé par notre table (c’est pour cela que l’on sale le pain, etc…) : ainsi le Ari zal faisait toujours attention de ne manger que sur une table à quatre pieds (3).

Quelles sont les circonstances qui poussent l’homme à la faute ?

De nombreux rabanim (6) expliquent que l’origine de la avéra est l’alliance de deux facteurs.

–       Le temps libre : toutes nos fautes sont effectivement dues à un temps ‘inoccupé’. La nature ayant horreur du vide, lorsque nous sommes inactifs le ‘Yetser Ara / mauvais penchant intérieur’ vient nous proposer une tentation qui occupera ce temps. « Une tête bien remplie ne laisse aucune place à l’ennui » (Arthur C. Clarke).

Quel est l’élément qui me fera choisir une avera plutôt qu’une mitsva pour combler ce temps ?

–       La tristesse. « Il est interdit d’être triste » disait rabbi Nahman de Braslav… selon lui cet état nous plonge dans un exil individuel. Comme le répètent les Baalé Amoussar, cet état fait que la Présence Divine se retire de la personne (7). Répondre à la question « Comment ne pas être triste » a fait l’objet de très nombreuses théories mais toujours selon la pensée Braslav, c’est fondamentalement une affaire de émouna (8). Le Baal Chem Tov exprime une idée similaire : « la source de la tristesse est l’orgueil, lorsqu’un un homme pense que tout lui est dû ». C’est pour cette raison que l’on demande à Achem, dans la amida, d’éloigner de nous « Yagon vaanaHa » (regrets et tristesse).

Le désir sexuel. (D’après un chiour du rav Ariel Gay)

Le rav Moché Chapira a tenté d’en déceler l’origine. Partant du principe que l’instinct de vie – ou de survie – est la force la plus puissante en l’Homme, il explique que le bonheur absolu pour un être humain est de se sentir totalement existant. C’est lorsqu’un individu sent toutes les parties de son être vibrer qu’il se sent vivre pleinement.

Le Tour (9) a analysé la prière de « Boré néfachot » en ce sens.
« Néfachot rabot véHessronan » : D.ieu a créé des âmes nombreuses et manquantes.
« LéaHayot bahèm néfèch kol Hay / Pour faire vivre tout être vivant » : c’est grâce au fait d’être ‘manquant’ que nous nous sentons ‘vivant’ lorsque nous comblons ce manque. Ce que nous prenons en plus nous procure un sentiment de plaisir, de vie : la volonté de se faire plaisir est à l’origine de cette recherche, inhérente à l’Homme.

Le Baal Hattourim explique pour sa part que chaque personne a besoin de se sentir vivant aujourd’hui et être assuré de continuer à exister après sa mort. Comment exister après la mort ? En laissant une trace sur Terre : faire des enfants pour que quelque chose survive à l’individu. Comment obtenir cette satisfaction ? En ayant des relations. L’origine de l’envie sexuelle vient de là, l’Homme l’a perverti.

Rav Ariel Gay éclairci ces idées : le principe de la Thora est de vibrer sans fantasme. Nul besoin de circonstances extérieures pour se sentir vivre pleinement… et cela ne dépend que de nous. L’idée est de se sentir fort car dépendant d’Achem.

« Incline ton oreille et écoute les paroles des Sages » (10)

Le plaisir est a notre portée: une béraHa ou un acte de bonté peut (devrait) nous faire vibrer. Cela demande plus d’effort mais cela s’appelle « Vivre dans le vrai », sans illusions : comme nos maîtres.

« Trouve-toi (fais-toi) un maître » (11)

Tout le monde est à la recherche du chemin de vie. La Thora nous enseigne que l’« assurance-vie » de l’Homme passe à travers la maîtrise de ses pulsions. Pour cela nous avons besoin d’exemple : en prenant la force de nos maîtres, nous nous inspirons de leur vitalité et de leur entrain aux mitsvot. Ces hommes de Vérité sont le pendant du monde moderne qui cherche une assurance-vie dans le fantasme et l’illusion.

Vivons vrais !

Références :

1 – Propos rapportés par le rav Wolbe : Alé chor, page 147, sur Rabbi Haim Vital dans Shaarei Kedusha (1; 1)
2 – http://www.espacetorah.com/rabbin/1/202313
3 – Rapporté par le beer étèv / ChoulHan arouH siman 262 (AlaHa alef)
4 – Tikun 24; 139b
5 – « Tu feras pour moi un autel de terre » (Ytro 20; 21)
6 – Rav Benchetrit / Rabbi Nahman de Braslav
7 – Yosef Le Hok – Michpatim yom cheni
8)www.breslev.co.il/articles/breslev/coutumes_et_pens%C3%A9es/tout_le_temps_joyeux.aspx?id=21527&language=french
9 – Rabbi Yaâqov ben Achér ben Yé’hiel
10 – Michlé / Proverbes 22 ; 16
11 – Michna Avot 1 ; 6

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Pensée 1

Ne déprime pas du fait d’être sur le mauvais chemin ;
Réjouis toi de savoir que le bon chemin existe.
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L’idéal avant toute prise de décision

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Nous avons déjà étudié l’importance de tenir compte de nos trois axes de réflexion avant de prendre une décision (intellect, émotionnel, physique).

Le judaïsme nous donne-t-il un ordre de priorité parmi ces trois possibilités ?

Avant tout, attardons nous sur la symbolique de ces trois pôles. La kabbala explique que notre âme est divisée en cinq parties : Nefech, Rouah, Nechama, Haya, Yehida (de la moins spirituelle à la plus pure). Les trois premières parties se situent dans le corps de la personne, les deux dernières au dessus de lui.

Le ventre (ou plus précisément le foie) abrite le Nefech (1), le cœur le Rouah et le cerveau la Néchama.

En hébreu le foie se dit Kaved / כבד, le cœur Lev / לב et le cerveau Moah / מוח.

Le rabbi de Loubavitch (1′) explique qu’une décision doit être d’abord pesée par le cerveau, puis par le cœur et ensuite par le « corps ». Les initiales de ces trois organes en hébreu donne le mot MeLeKh / מלך (Roi) : l’esprit dirige l’ensemble. En effet, lorsque notre partie du corps la plus spirituelle fait pencher le reste du corps, nous sommes considéré comme un roi.

D’autres (2) ont continué le raisonnement et les résultats sont passionnants à plus d’un titre :

Celui qui laisse parler son cœur avant son cerveau fait prendre à son acte le chemin Lev – Moah – Kaved, ce qui forme le mot למך / LaMaKh (maladroit en hébreu). Ce mot provient du personnage biblique LéMèKh, qui était aveugle (3) et qui tua Caïn (4) en le prenant pour une bête sauvage. Puis, suite à une autre erreur, il tua peu après son propre fils. En laissant d’abord parler ses émotions, nous pouvons blesser les autres et nous mettre dans des situations non souhaitées, voire désastreuses.

Le pire des cas est l’homme qui fait l’inverse du « roi » en laissant d’abord parler son corps.  L’action de celui qui laisse son « ventre » diriger sa vie prend le chemin suivant : Kaved – Lev – Moah : les initiales forment כלם / KLM, qui est la racine du mot כלום / KLouM (Rien, néant). Il a succombé aux tentations matérielles et n’est spirituellement pas productif. Autre facette (5) : le mot formé peut se lire KaLeM, qui vient de KLiMa, la honte. Lorsque quelqu’un se laisse aujourd’hui influencer par son corps, demain il en éprouvera de la honte…

Enfin, le rav Wolbe rapporte (6) une explication intéressante sur l’expression « iHbadti èt libo » / « J’ai endurci son coeur », propos tenus par Achem à Moché concernant Pharaon. Une traduction plus proche du texte pourrait être « J’ai alourdi son coeur » mais le mot Kaved (lourd) veut également dire foie. Ainsi la traduction littérale serait : « J’ai rendu son ‘coeur’ ‘foie’ « .

Intéressant, non ?

כל ישראל בני מלכים הם / Tous les enfants d’Israel sont des fils de Roi (7)
Tâchons donc de nous comporter de la sorte mes amis 😉
! תודה רבה נופר

Maintenant nous pouvons comprendre les sacrifices sous un nouveau jour…

A lire aussi : Quid des grandes émotions en contradiction avec la raison ?

Références :

1 – Le foie traite le sang, dans lequel réside le Nefech : Adam ou Anefech
(Devarim 12; 23)
1′ – SiHa chabat Bamidbar 5751
2 – http://www.hebrewbooks.org/pagefeed/hebrewbooks_org_26685_2.pdf
3 – Midrach tan‘houma Berèchith 11
4 – Rashi (Berechit 5; 19)
5 – Rav Ariel Gay
6 – Tiré du Midrash sur Vaera
7 – Michna Chabat 14; 4

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L’importance de l’harmonie entre le corps et l’esprit

Adapté d’un chiour du rav David Cohen.

Dans le passage de la Akedat Itshak / la ligature d’Isaac (Genèse 22 : 10) il est écrit « VayichlaH Avraham èt yado vayikah èt amaaHelet lichHot èt béno / Avraham a ‘envoyé’ sa main et il prit le couteau pour égorger son fils ».

Plusieurs commentaires sont venu expliquer cette expression « VayichlaH èt yado / il envoya sa main»: la Thora ne pouvait-elle pas écrire « Avraham prit le couteau » ?

Faisons un mini-retour rapide. Achem demande à Avraham d’aller monter son fils Ytshak en sacrifice : «Véaaléou cham léola ». « Monter » son fils et non l’égorger, la traduction exacte de « Akedat Itshak » est donc « ligature d’Ytshak » et non « sacrifice d’Ytshak » (erreur classique, d’où l’importance d’apprendre l’hébreu).

Pour une raison que je ne développerai pas pour le moment, Avraham pensa qu’Achem lui ordonna de sacrifier son fils, ce qui était évidemment contraire à toutes les valeurs du patriarche. Homme de Hessed (bonté) par excellence, sacrifier son fils était à l’opposé de ses convictions. Il n’hésita cependant pas un instant et partit avec Ysthak (qui, à 37 ans, n’était pas dupe).

Une fois son fils attaché, Avraham Avinou pensait qu’il devait prendre le couteau. Mais voilà qu’il ne ressentait pas cet acte comme étant émet / vrai. Il dut se forcer et donc « envoya » sa main pour prendre ce couteau. Son corps sentait que quelque chose n’était pas authentique.

Ceci est un enseignement important : avant de faire une action il faut se demander si notre corps est convaincu de la chose, en adéquation avec notre cerveau.

De nombreux accidentés de la route ayant survécu racontent par exemple que ce jour là, ils ne sentaient pas leur voiture, ou qu’au fond d’eux ils ne voulaient pas sortir.

« Notre corps ne ment jamais » (David Servan Schreiber).

A l’école nous apprenons à écouter notre cerveau intellectuel, la culture nous apprend souvent à écouter notre cœur… Très peu de personnes apprennent à écouter leur ratsone / volonté ou envie profonde : ai-je vraiment envie d’y aller ? Trop souvent nous nous écoutons mais à postériori (« je ne le sentais pas »).

Ces trois axes sont importants dans toute réflexion : savoir s’écouter mentalement, émotionnellement et physiquement (encore faut-il savoir par quel axe commencer).

En conclusion, lorsqu’on ne sent pas une situation c’est qu’elle n’est certainement pas amiti / vraie-authentique et ce n’est pas très bon signe… C’est même un bon argument pour ne pas s’y engager.

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Prière pour les enfants

Prière des mamans à l’allumage des bougies de chabat…
Que D. écoute vos prières amen.

« Qu’une longue vie me soit donnée pour élever
Des enfants et petits-enfants
Sages et érudits
Aimant Hashem
Craignant D.ieu
Des gens de vérité
Une sainte descendance
Attachée à D.ieu
Et qu’ils illuminent Le Monde
Par La Torah
Et les bonnes actions
Et dans toutes les activités
Du Service du Créateur. »

« Vezakeini Legadel
Banim ouvenei Banim
HaHamim ounévonim
Ohavé Hashem
Yiré Elohim
Anshei Emet
Zeira Kodesh
Bashem dévékim
Uméirim èt aholam
Batorah ouvemaassim tovim
Ouvekhol méléHèt
Avodat aboré »

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All about the money ?

Il y a 2 façons d’être plus riche :
1) Avoir plus d’argent
2) Avoir besoin de moins de chose

« Qui est l’homme riche? Celui qui se contente de sa part »
(Pirke avot)

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Qui est Juif ?

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Tous les “Juifs” ne sont pas Juifs. Calmez-vous je ne parle pas de “religion” mais d’appellation.

Yaacov (Jacob, le patriarche) a eu 12 garçons qui formèrent les 12 tribus d’Israel. Si auparavant les membres de cette famille s’appelaient les Hébreux, ils furent ensuite également nommés les béné Israel (enfants d’Israel, deuxième nom de Yaacov).

Après l’esclavage égyptien, les béné Israel (ou les Hébreux) conquirent la terre de Canaan et s’y installèrent. Peu après le règne du roi Salomon (- 931), le peuple se divisa en deux royaumes : celui de Yehuda / Judah au sud (composé des tribus de Yehuda et Binyamin) et celui d’Israel au Nord (composé des 10 autres tribus). Lors de la destruction du royaume d’Israel par l’Assyrie (en – 722), les 10 tribus furent exilées autour du monde.

Les habitants de Yehuda (la région restante) furent appelés les Judéens / Yehoudim, terme qui évolua pour devenir « Juifs » (Judaïsme : pratique des habitants du royaume de Judah). Ceux là -nos ancêtres- furent exilés à Babylone après la destruction du premier temple (- 586). Nous connaissons leur chemin jusqu’à aujourd’hui.

« L’exil avait transformé l’Hébreu en Juif, de même, de notre temps, le Juif se retransforme en Hébreu en remontant sur la Terre d’Israël » (rav Léon Askenazi).

Fait prophétique : nous retrouvons peu à peu, ces dernières années, les 10 tribus perdues aux quatre coins du globe (conformément aux prophéties de fin des temps).

De nombreux « Juifs » autour du monde ne sont donc pas originaires du royaume de Yehuda. On parle souvent des « falashas » ou « beta Israel » (qui proviennent de la tribu de Dan) mais il en existe quelques autres comme les Bné Ménaché (retrouvés à la frontière birmane). Historiquement ils ne sont pas « Juifs »… Evidemment nous faisons partie du même peuple mais  leur appellation correcte serait plutôt « béné Israel » ou « Hébreux », voire «Israélites» pour les plus pointilleux (descendants du Royaume d’Israel).

On ne peut donc pas dire des phrases comme « les Juifs ont été esclaves en Egypte », ou que « les Juifs ont reçus la Thora », c’est un non-sens historique. Les béné Israel ou les Hébreux, bref le peuple d’Israel dans son ensemble a reçu la Thora.

Un petit point historique que je souhaitais éclaircir.

Mais au fait, qui est Hébreu ?

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Qui est Hébreu ?

Basé essentiellement sur des textes de rav Léon Askenazi Z’L.

Après avoir répondu à la question ‘Qui est Juif ?’, intéressons-nous aux Hébreux.
Qui sont-ils exactement ?
Sont-ils les descendants de Ever ? Les descendants d’Avraham ? Les 2 ?

Le midrash Béréchit Rabba (42; 8) demande :
« Que signifie ‘Avram l’Hébreu’ ?
– Rav Yehouda dit : le monde entier est d’un côté et lui de l’autre côté (ever)
– Rav NéHémia dit : c’est qu’il était l’un des descendant de Ever
– Les sages disent : c’est qu’il était de l’autre côté du fleuve (l’Euphrate) et qu’il parlait l’hébreu. »

Les enfants de Noah (Noé) étaient trois : Chem, Ham, Yafet. Les descendants de Chem / Sem sont appelés les sémites. Chem eu comme petit-fils Ever, avec qui il fonda la première « Yeshiva ».

La racine de Ever est la même que celle du mot Obar, qui signifie « embryon ». De par sa nature cet homme est en quelque sorte l’embryon des hébreux.

Ever est né juste avant la dispersion des 70 nations et son fils Peleg (même racine que « Pélagah » / diaspora) vécu d’ailleurs l’épisode de la Tour de Babel.

Quelques générations plus tard arrive Avraham, dont la Thora rappelle qu’il est ivri / hébreu, descendant de Ever (Genèse 14:13, entre autres).

Il y avait alors de nombreux descendants de Ever. Pourquoi Avraham a-t-il bénéficié de cette appellation ?  Car il la mérita, tout simplement.

Le mot Ivri vient également du mot « avar » qui signifie « passer / traverser ». Il fut attribué à Avraham car selon le sens simple il traversa l’Euphrate (fleuve)… Selon un sens plus profond c’est du fait que le monde entier se tenait d’un côté et lui de l’autre (seul monothéiste de l’époque). Le Midrash explique aussi que c’est parce qu’Avraham parlait hébreu. Il était le seul descendant de Ever à avoir gardé cette langue.

Peut être que le véritable hébreu est celui qui combine ses trois facettes…

Enfin, Manitou explique que le but du combat entre Yaacov et Essav fut de déterminer lequel des deux méritait réellement le titre d’Hébreu, de véritable Israel… Il précise que c’est la lutte toujours actuelle de la chrétienté, qui prétend être le véritable Israel (« verus Israel » / théologie de la substitution).

Cours de Manitou
http://manitou.over-blog.com/article-abraham-l-hebreu-1988-1ere-partie–39207298.html

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La sagesse asiatique

D’après un chiour du rav David Cohen.

De nombreux Juifs regardent avec suspicions ces sciences. Peut-on par exemple se soigner par l’acuponcture ? Les chakras (canaux énergétiques du corps humain) sont-ils une réalité ? Si oui, leur approche est-elle conforme à la Thora ? Comment les asiatiques ont-ils reçu cette sagesse ?

Il est écrit dans paracha Hayé Sarah (25 : 6) « Abraham donna tout ce qu’il possédait à Isthak. Quant aux fils des concubines qu’avait eues Abraham, il leur fit des présents; et tandis qu’il vivait encore, il les relégua loin d’Isaac, son fils, vers l’orient, dans le pays de Kédem ».

Plusieurs questions peuvent se poser ici, entre autres : Qu’a donné Avraham aux fils de ses concubines puisqu’il avait déjà « tout » donné à Isthak ? Le mot « présents / matanot » est écrit dans ce passage «מתנת», sans la lettre Vav. Pourquoi ?

De nombreux commentaires répondent à ces questions. Le Ben Ich Hay explique qu’Avraham a donné tous ses biens matériels à Isthak et qu’aux fils de ses concubines il leur dévoila des secrets spirituels. Rachi rapporte à ce propos la Guémara Sanhédrin (91a) qui indique qu’Avraham leur a transmis « le nom de l’impureté ». Dans le Zohar (1), Rabbi Chimone bar Yohai explique que sont les fameuses sagesses chinoises et ces enfants, envoyés en Extrême-Orient, deviendront plus tard les asiatiques.

Si le Vav est manquant c’est que ces cadeaux furent déconnectés de toute sainteté (le Vav est une lettre du Nom d’Achem). Evidemment Avraham a correctement enseigné cette sagesse mais les fils des concubines en ont retiré tout lien avec le divin. Pour les connaisseurs, cet épisode est similaire à la « vache de Rabbi Elazar ben Azaria », Guemara Chabat (54b).

Aussi, cela n’est pas un hasard si l’on retrouve des éléments Juifs dans leur science comme ce schéma indiquant l’emplacement des chakras dans le corps :

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Ou encore le symbole du chakra central (qui représente les énergies terrestres que l’ont doit élever et les énergies divines que l’on doit utiliser dans le monde matériel) :

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Enfin, le rav Moché Feinstein a indiqué que bien qu’à l’origine l’acupuncture était utilisé par des idolâtres, nous pouvons l’utiliser aujourd’hui car cela soigne effectivement.

Références :
1 – http://www.shaareykedusha.com/index.php?page=play_shiur&medi=video&link=hayesarah_fr_2_70&id=183

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Le tsadik, le temps et l’argent : la recette du bonheur

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Rav Dessler explique (1) qu’un « tsadik / juste » est quelqu’un qui optimise à 100% tout ce que D.ieu lui donne : « Le tsadik est celui qui restitue à son Créateur tout ce qu’il reçoit en l’utilisant intégralement afin de glorifier D.ieu, ce qui représente le seul but de son existence. »

Le Hassid est celui qui fait plus que sa part… Mais commençons déjà par le « premier » niveau, celui du tsadik, qui utilise pleinement ses capacités pour servir Achem. Il est assez difficile, apparemment, de bien gérer son temps et son argent. D’un point de vue spirituel, évidemment.

« Avraham était vieux, avancé dans les jours» (2) : une des explications de l’expression « avancé dans les jours », que l’on retrouve aussi pour le roi David, est que la personne a utilisé à bon escient tous les jours de sa vie, chaque moment a été spirituellement rempli.

Pouvoir exploiter au maximum ce que D.ieu nous accorde est un challenge en soi mais je pense que c’est la seule façon d’être « heureux » : savoir que ce que l’on fait est fondamentalement bien (mitsva), à court terme et à long terme… et bien sûr le faire dans la joie. Nous tenterons d’aborder cette notion plus tard, blineder.

Par exemple, lorsque l’on reçoit de l’argent, réfléchissons à l’usage que l’on devrait en faire. Cet usage me fait-il avancer spirituellement ?

Idem pour le temps libre : son optimisation est cruciale dans l’épanouissement d’une personne. Même si cette personne est trop fatiguée pour être productive, le mieux est alors de se reposer pour pouvoir être plus productive ensuite (en étudiant la Thora par exemple) et non pas se reposer sans but.

« Selon Sa parole, sort, rentre, dors, couche-toi et éveille-toi. Que toutes tes actions soient en l’honneur de Son nom » (10).

L’idée est d’être constamment dans la « mitsva ». Ce mot est généralement traduit par « bonne action » mais que veut-il dire exactement ? L’origine de ce mot est צוותא tsavta – un rapport, un lien. En faisant une mitsva, nous nous attachons à notre Créateur. On est dans le thème…

Si l’on fait une action (qui n’est pas une mitsva) pour la chose elle-même, pour l’égo ou autre, nous nous détachons de la source de vie et cela s’appelle un travail étranger car sans but noble. Traduction de travail étranger : avoda zara (idolâtrie en somme)…

« Le Judaïsme nous enseigne que le monde est «un» (אחדות ההוויה) et que la connaissance de D.ieu doit nous accompagner en tout lieu et en tout temps : ‘בכל דרכיך דעהו / Dans tous tes chemins connaît-Le’ (3). Il existe différents niveaux de sacré, comme nous l’enseigne la Michna (עשר קדושות הן) mais pas de discontinuité entre le profane et le sacré. » (4)

Nous retrouvons cette idée dans l’une des prières de Yaacov (5) « (Que D.ieu) Me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir ». Le Kli Yakar commente cette prière : « juste de quoi assurer ma subsistance et de quoi me vêtir, sans m’accorder de surplus, qui m’inciterait à abandonner mes objectifs spirituels ».

– « Et que tous tes actes soient au Nom du Ciel (léchèm chamaym). » (6)

C’est pour cela que l’on demande dans le birkat amazone : « Véihou kol maassénou léchèm chamaym / Et que tous nos actes soient au Nom du Ciel ».

« Les nations ‘tuent le temps’, nous le faisons vivre ». (7)
Vivons donc pleinement chaque moment  😉

Références :

1 – « Leçons de Thora » Paracha NoaH
2 – VéAvraham zakène ba bayamin /  Paracha Hayé Sarah
3 – Michlé (3; 6)
4 – Pr Noah Dana-Picard
5 – Berechit (28; 20)
6 – Michna Avot (2; 12)
7 – Rav Yhia Benchetrit

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49 nuances de Bleu

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Le bleu se retrouve souvent dans le judaïsme, notamment à travers le fil bleu-azur du tsitsit (téHelèt), à propos duquel la Thora nous dit « Ouritèm oto ouzrHartem èt kol mitsvot Achem / Vous le verrez et vous vous souviendrez de toutes les mitsvot d’Achem, et vous les ferez » (explication de la guémara MenaHot 43b : voir les tsitsit nous fait rappeler les mitsvot et cela nous conduit à les faire). Il existe également d’autres endroits où l’on retrouve cette teinte, comme dans beaucoup de synagogues ou même à Tsfat, ville sainte d’Israel, où le bleu est partout. Enfin, le toit de nombreux tombeaux de tsadikim ont été peints de cette couleur.

Que signifie-t-elle ?

Selon la guémara suscitée (ainsi que dans Sota 17a), lorsque l’on regarde le tsitsit azur (aujourd’hui nous avons un doute quant à la provenance du colorant), cela nous fait penser à la mer. La mer au ciel et le ciel au Kissé Akavod – trône céleste – comme il est dit « Ils contemplèrent le Dieu d’Israel. Sous ses pieds, comme un ouvrage en briques de saphir et comme l’aspect du ciel, en limpidité » (Exode, 24, 10) ou encore « Par dessus le firmament qui dominaient leur tête, il y avait comme une apparence de pierre de saphir, une forme de trône » (Ezechiel 1, 26).

Le saphir est une pierre précieuse de couleur bleue, bien entendu 😉

Une explication plus poussée de la chose nous fait remarquer que la mer n’est pas réellement bleue : si nous prenons un verre d’eau de mer, il n’est pas bleu. La mer devient bleue grâce au reflet du ciel. Mais le ciel non plus n’est pas bleu; si l’on s’avance dans le ciel nous verrons du noir… Bref le bleu est une couleur qui « n’existe pas vraiment » sur Terre, qui n’a pas réellement de consistance. Ainsi en est-il de la spiritualité : on peut la percevoir de loin mais on a beau s’y aventurer, on ne parvient jamais à la saisir complètement : il reste tant de merveilles à découvrir…

Une autre explication, kabbalistique cette fois-ci. La dernière des 10 séphirot (étapes par lesquelles descend le flux Divin) est MalHout / la Royauté.

Le zohar explique (ChelaH leHa 175b) : le téHélèt – la couleur bleue du tsitsit – provient d’un poisson se trouvant dans le lac de Tibériade. En hébreu ce lac est également appelé le Kinéret, qui signifie Harpe, faisant allusion à la harpe du roi David… et David est le représentant de la royauté / MalHout.

Ainsi, chaque séfira a une couleur qui lui est propre et l’une des couleurs de MalHout, séphira la plus proche de nous, est le bleu.

La ville de Tsfat, éminemment kabbalistique, se veut être la « porte du Ciel ».
Le bleu fut donc utilisé en signe de proximité avec Achem.

Enfin, les plus superstitieux vous diront que cette couleur éloigne le mauvais œil. Comme par hasard.

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Ton visage ne t’appartient pas

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J’ai entendu cette expression lors d’un cours de Thora. J’y ai réfléchi car au départ elle me semblait fausse (notre visage nous appartient, évidemment, comme le reste du corps) et j’ai compris l’idée sous-jacente.
Nous voyons très peu notre visage comparativement à nos proches. Collègues, amis, famille… ils nous fréquentent quasiment tous les jours. On peut leur donner beaucoup d’attention ou de mots mais ce qu’on leur offre continuellement est notre visage. Etre apprêté, prendre soin de soi pour offrir le meilleur aux autres, pourait être considéré comme un réel acte de Hessed (bonté). Dans le non-dit, grâce à un sourire par exemple, on peut changer quelques minutes de la journée d’un autre.

Décider volontairement de ne pas faire attention à son visage, c’est passer à côté d’une grande mitsva, voire de transgresser le verset “Tu aimeras ton prochain comme toi même”.

Vous n’avez pas envie d’avoir en face de vous quelqu’un qui fait la gueule toute la journée ? Alors ne soyez pas cette personne.

Votre visage ne vous appartient pas à vous mais à tout ceux qui vous entourent et qui doivent le supporter à longueur de temps… Alors, souriez !

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